Le bingo pour venir en aide aux populations africaines ?
Du bingo pour venir en aide à l’Afrique ? Ce projet verra-t-il vraiment le jour ? On se rappelle qu’en 2010 l’ancien Premier Ministre François Fillon avait entamé un projet visant à organiser des parties de bingo pour financer des aides dont le continent africain serait le seul destinataire. Malheureusement, aujourd’hui, alors que la Gauche est au pouvoir, rien n’a été fait pour mener ce beau projet à exécution. Peut-être serait-il temps de le reconsidérer ?
Le projet « Bingo pour l’Afrique » vraiment tombé à l’eau ?
Le 5 août 2010, Alain Joyandet, alors responsable de la Coopération de la Francophonie au ministère des affaires étrangères, avait officiellement affirmé que la France souhaitait mettre en place un projet afin d’aider les populations africaines. Ce projet, baptisé « Bingo pour l’Afrique », qui avait été présenté lors d’un discours prononcé par le président de la Mauritanie, M. Mohamed Ould Abdel Aziz lors de son investiture, et qui avait été initialement initié par la députée des Hautes-Alpes, Mme. Henriette Martinez est aujourd’hui au point mort. Quatre ans après les déclarations, a-t-on vraiment la chance de voir ce projet se concrétiser un jour ? La vaste organisation de multiples parties de bingo pour aider l’Afrique semble avoir été mise de côté par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Pourtant, l’idée de vouloir financer des aides pour les populations africaines par l’intermédiaire du bingo n’était en soi pas bête. Si le projet avait vraiment été approuvé, l’organisation des sessions de jeux de loterie aurait été menée dans le cadre des « financements innovants », dont les fonds servent habituellement au développement d’infrastructures et services publics en France.
Les organisations non-gouvernementales sont douteuses
Malheureusement, le projet élaboré par Alain Joyandet et Henriette Martinez n’a jamais obtenu le feu vert des ONG travaillant au profit des pays sous-développés du continent noir. C’est en réalité pire que cela, puisqu’elle n’a suscité qu’indifférence et suspicion. Il faut dire que de nombreuses associations et organisations caritatives ne voulaient pas prendre parti. L’une des contraintes majeures aurait été d’être favorable à un projet où l’État aurait dû d’une manière ou d’une autre se détourner de ses obligations en termes de développement public. «C’est un beau geste, c’est sûr. Mais cela ne doit pas empêcher la France de respecter ses engagements envers ses citoyens », avait déclaré M. Antoine Malafosse, délégué du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement. Pour rappel, près de 0,7% du PIB annuel doit être consacré à la construction ou au renouvèlement des infrastructures publiques dans l’hexagone.
Le gouvernement ayant donc pris des engagements, et les effets de la crise financière obligent, nous ne sommes probablement pas prêts de voir un bingo géant être organisé au profit de la cause africaine.